L’attirance du grès

17 avril 2018 Gilbert Rieger ActivitésNos sorties

L’attirance du grès

Les pierres façonnent nos paysages, en tissent l’identité. Le grès est une caractéristique forte du territoire des « Vosges du Nord ». L’itinéraire qu’avait choisi Damien pour une randonnée ce dimanche 15 avril, était sans doute la manifestation la plus visible de cette pierre si identitaire. Ce guide du jour a mené environ une cinquantaine de randonneurs du club vosgien de Haguenau-Lembach, de Graufthal à La Petite Pierre. La météo était de parti.

Graufthal

Graufthal est surtout connu pour ses maisons troglodytiques creusées dans le rocher de grès rose et qui étaient encore partiellement habitées jusqu’au milieu du 20ème siècle. Le choix de l’itinéraire s’avérait judicieux.

Le groupe empruntait un chemin herbeux à la lisière de la forêt et dans le fond de la vallée de Rehbach. Le long du sentier, à gauche, là-haut, menaçants au milieu des grands sapins et des broussailles, des rochers sombres sont épars sur la pente; d’autres plus massifs, couronnent les crêtes. Ces rochers sont aussi étonnants par leurs formes que par leurs couleurs. Ils  portent des noms variés, relatifs à des noms d’animaux ou à leur aspect. Des fois, un rocher un peu particulier, donnait naissance à une légende. Ils sont tous répertoriés.

Brusquement, la forêt s’arrête pour une grande trouée, le groupe est à la hauteur de l’ancienne scierie « Weckenmuehle ». Cette scierie, isolée dans le vallon du Rehbach, était au XVIIIe siècle une huilerie. La maison d’habitation également ancienne maison forestière, est à présent délaissée.

Avant d’atteindre ce lieu, les marcheurs ont pris le sentier à travers une futaie de hêtres dans la très pittoresque Vallée du Rehbach, la « Rivière aux Chevreuils », avec ses étangs de pêche et ses genêts qui attendent la floraison.

Les maisons forestières font partie de la légende de cette région. A l’époque héroïque du tourisme pédestre, elles étaient un havre de paix par mauvais temps, une oasis quand l’implacable soleil qui délave les paysages asséchait aussi les gosiers. Le forestier était un amoureux de sa forêt, il accueillait avec plaisir le randonneur qui demandait l’hospitalité pour un moment de repos avant de reprendre la route. Ce monde est révolu. On peut le regretter, il faut l’accepter.

Les unes après les autres, les maisons forestières isolées ont fermé leurs portes, les forestiers sont devenus des fonctionnaires. Quant aux randonneurs, ils voient parfois au fond des forêts des maisons abandonnées, voire délabrées, au milieu de hautes herbes et de broussailles. C’est un autre monde, une page s’est tournée.

Damien poursuivait son chemin. Une montée un peu raide faisait éclater le groupe. La Petite Pierre était en vue, tout proche, sauf qu’il fallait encore descendre dans la vallée pour remonter jusqu’au village.

Les forêts aux essences de bois multiples font corps avec le village. Ce sont elles qui attirent les touristes en quête de repos.

Tandis que Damien ramenait les inconditionnels de la marche vers leur objectif, Jean-Paul menait un groupe sur un itinéraire moins dur, dans les environs de La Petite Pierre. Ils étaient douze personnes.

Tout le monde se retrouvait dans un excellent restaurant du village pour un déjeuner copieux et mérité. Les organisateurs avaient prévu le bus pour le déplacement. Contact 03 88 93 83 93

 

Joseph Burckel

Chargé de communication

 

Une photo accompagne ce projet de texte.

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