Le Club Vosgien de Haguenau-Lembach et la protection de la migration nuptiale des batraciens

30 mars 2016 Gilbert Rieger ActualitésInfos

Le Club Vosgien de Haguenau-Lembach et la protection de la migration nuptiale des batraciens
Les températures positives et plus agréables viennent réveiller l’instinct de reproduction des batraciens et dès la tombée de la nuit par centaines, ils quittent l’abri de la forêt pour rejoindre mares et étangs.   Ce sont les crapauds, les salamandres et les tritons qui prennent les premiers le chemin de la migration. Quant aux grenouilles, elles attendent un temps plus humide. Malheureusement pour de nombreux batraciens, c’est un voyage de noce qui finira tragiquement surtout s’il y a une route à traverser. Le danger ne vient pas de la taille de la route mais de sa fréquentation comme cela est le cas de la route forestière entre Petit-Wingen et le Gimbelhof,  à hauteur des étangs du Heimbach.

À l’initiative de l’adjoint au maire et agent de l’ONF André Schmitt, avec le concours de bénévoles, un crapauduc (filet) a été installé. Tous les matins, il faut récupérer les batraciens dans les seaux enterrés pour les transporter de l’autre côté de la route. Jean-Claude Kugelmann, membre du comité du club vosgien de Haguenau et résidant à Wingen, s’implique courageusement dans cette opération. Jean-Claude est également très engagé, au niveau du Club Vosgien, pour la protection de la nature, du patrimoine et des paysages (PNPP).   Les crapauds, grenouilles, salamandres, tritons et autres amphibiens payent un lourd tribut au trafic. Lorsqu’ils se mettent en marche en direction des sites aquatiques de reproduction, jusqu’à 90 % des amphibiens qui traversent la route sont victimes de la circulation routière, écrasés ou happés par la vitesse des voitures. C’est que les batraciens sont lents (un crapaud peut mettre 20 minutes pour parcourir 7 mètres de bitume) et les véhicules nombreux.

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Comment le dispositif de protection fonctionne-t-il ?

Protéger les amphibiens revient à les empêcher de traverser les routes. Pour ce faire, des filets sont posés le long des routes concernées. Des seaux sont placés à intervalles réguliers, enfoncés dans la terre, au pied du filet. Ils jouent alors le rôle de collecteurs, dans la mesure où les amphibiens, dans leur quête à traverser coûte que coûte la route, tombent dans ces seaux. Ceux-ci sont contrôlés une à deux fois par jour et les amphibiens récoltés sont acheminés directement au lieu de ponte situé de l’autre côté de la chaussée. Cette méthode, qui permet d’intervenir sur la plupart des sites, ne nécessite pas un investissement matériel trop important. Elle demande en contrepartie une forte mobilisation humaine durant 6 à 8 semaines.

Burckel Joseph Chargé de communication Tél : 03 88 63 00 69   Sur la photo, Jean-Claude Kugelmann recense sa récolte qui est impressionante.

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