Les « Veilleurs de châteaux » bichonnent les chemins des châteaux forts d’Alsace

14 juin 2018 Gilbert Rieger ActivitésActualitésNon classé

Les « Veilleurs de châteaux » bichonnent les chemins des châteaux forts d’Alsace

Samedi  26 mai, entre le Loewenstein et la Hohenbourg à Lembach, cheminaient deux couples d’Allemands venant de Baden-Baden. Marion et Robert et Brigitte et Volker étaient venus découvrir le nouveau chemin des Châteaux-Forts d’Alsace, dont ils avaient eu écho suite à l’article des DNA. Bien que n’ayant effectué qu’une petite partie de l’itinéraire, ils se sont dit enchantés par l’état et le balisage des sentiers, et ont surtout été ravis d’avoir croisé sur leur chemin les « Veilleurs de châteaux » du Club vosgien de Haguenau-Lembach en action.

Veilleurs 26 mai

Dans le cadre de l’opération des « Veilleurs de châteaux », 25 bénévoles du Club vosgien de Haguenau-Lembach se sont mobilisés samedi matin 26 mai pour effectuer des travaux d’entretien au Loewenstein et à la Hohenbourg. La “veille” de ces châteaux est un mini-engagement par rapport au devenir de ces ruines médiévales très appréciées par les randonneurs, explique Joseph Burckel, responsable communication du Club vosgien de Haguenau-Lembach. On a le sentiment d’être utile, d’apporter notre petite pierre pour contribuer à la préservation du patrimoine pour nos enfants et petits-enfants.

Ainsi, samedi 26 mai, les bénévoles ont gratté, éliminé l’herbe et le sable, balayé voire lavé, dans les cours et les escaliers des deux châteaux. À leurs abords, débroussailleuses et tronçonneuses réduisaient la végétation — herbiers, ronciers, arbustes et autres plantes envahissantes. Un autre petit groupe s’est chargé de travaux de sécurité en vérifiant les garde-fous, en remplaçant des planches sur des escaliers, etc.

Perspectives visuelles

Joseph Burckel est persuadé que ces petites actions sont indispensables pour la survie de ces châteaux : « Depuis ces initiatives de débroussaillage, les sites ont considérablement évolué. Au fil du temps, la verdure s’était approprié les lieux après leur abandon par les hommes. Il fallait donc pouvoir accéder au château et surtout le rendre visible et compréhensible. Le débroussaillage fait perdre un peu de romantisme, mais les perspectives visuelles désormais offertes valent bien ce sacrifice ».

La météo étant favorable à la randonnée ce samedi-là, les travailleurs n’étaient pas seuls sur les sites de la Hohenbourg et du Loewenstein, distants d’à peine 100 mètres. Les nombreux visiteurs, un peu surpris au départ de découvrir toute cette activité, n’ont pas manqué pas de féliciter et de remercier les intervenants. De temps à autre, les sonneries de cor d’harmonie de Bernard Spill, depuis le sommet de la Hohenbourg, ont résonné dans les massifs environnants, faisant revivre un peu cette ambiance médiévale au milieu des vieilles pierres. La dernière sonnerie a annoncé l’heure du repas et la descente dans la vallée, où des petites mains avaient préparé un copieux menu : pour marquer son soutien à l’action du Club vosgien, le boucher Lembachois Jean-Jacques Ebert avait offert le jambon à l’os qu’il était venu découper.

Texte de la photo : Il ne restait plus un seul brin d’herbe après le passage d’une équipe féminine dans cette salle de la Hohenbourg.

Joseph Burckel

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