Un sentier autour du Wasigenstein

21 avril 2017 Gilbert Rieger ActualitésInfosNon classé

Un sentier autour du Wasigenstein

Le Petit et le Grand Wasigenstein sont séparés seulement par une faille de quelques mètres. Le Grand Wasigenstein est construit plutôt en longueur alors que le Petit Wasigenstein a été construit en hauteur sur plusieurs étages afin de s’adapter à l’étroitesse du rocher qui l’héberge.

Les châteaux des Vosges du Nord ont cette particularité qu’ils ont tous été construits en utilisant comme base un rocher dans lequel  les constructeurs ont creusé des escaliers, des salles et des puits.  On dit qu’ils sont semi-troglodytiques. Mais, en visitant l’intérieur des ruines, le randonneur perçoit mal les volumes des ruines, leurs profils ou leurs silhouettes.

Aussi, pendant une journée de travail au Wasigenstein, l’an dernier,  et en désherbant les extérieurs de ces ruines, les veilleurs de châteaux du club vosgien de Haguenau-Lembach se sont rendu compte qu’il était possible de créer un sentier tout autour des deux ruines. Cela nécessiterait néanmoins beaucoup de travail et une organisation sans faille.

Découverte fabuleuse

Abandonnés à la forêt depuis plusieurs siècles, les ruines de châteaux et leurs abords  étaient  soumis  à l’agression d’une végétation rapidement étouffante, et souvent fatale. Les  ronces et orties empêchaient l’accès aux vestiges et à fortiori cachaient des  richesses surprenantes  à  la vue aux visiteurs.

Au Wasigenstein, les travaux de dégagement des ronces et autres végétation gênantes, ont  permis de créer un sentier circulaire autour des deux châteaux. Ces interventions toutes manuelles, ont mis au jour une imposante niche qui abritait une « cage à écureuil » (monte-charge du Moyen-Âge) taillée dans la roche et invisible auparavant. Un balisage circulaire sera mis en place.

A l’époque du Moyen-Âge, la cage d’écureuil était en réalité une roue qui servait à actionner une grue. Elle était utilisée pour soulever des charges qu’un homme seul n’aurait pu soulever.

Organisation du chantier

Les ruines ne sont pas accessibles en voiture. Ces dernières sont laissées au col, à 250 mètres environ. Les outils (tronçonneuses, pelles, pioches, râteaux, etc…) sont amenés à dos d’homme au pied des ruines. La scie à main, le sécateur et les coupes branches  seront les modestes armes, mais le résultat des actions conjuguées a été immense. Il a fallu « trimer »pendant une centaine d’heure avec  une équipe de dix veilleurs. La longueur du sentier périphérique approche les 200 mètres. Des travaux de terrassement, sur environ 140 mètres, étaient nécessaires pour garantir la sécurité des visiteurs. La mise en valeur du site est extraordinaire, une réussite impressionnante. Nous devons ce travail aux bénévoles émérites du club vosgien. Parmi l’effectif de l’équipe, figurent des cadres retraités, des retraités du chemin de fer, des anciens militaires, des commerciaux, des agriculteurs à la retraite, des retraités de EDS, tout un « ramassis » d’honnêtes gens qui ont fraternisé dans la sueur.

Et la suite ?

Cette réalisation permet une découverte plus complète de l’environnement des ruines. Sur ce sentier raclé, sécurisé, on pourra trouver des fragments de tuiles ou de poteries, ce qui laisse place à une imagination débordante des amoureux du Moyen-Âge. Les plus belliqueux imagineront une attaque du château par des chevaliers. La plupart de ces guerriers tenaient leur arme dans la main droite et le bouclier sur la gauche. De ce fait il était plus facile à un défenseur placé en haut des remparts, de se battre contre l’assaillant placé plus bas et découvert à droite.

Wasigenstein

La météo était une amie indéfectible du veilleur ce jour-là. Il a fait beau ce qui facilitait énormément la tâche des organisateurs et des bénévoles. Un  pique-nique était dans l’air. Ce fut chose faite à midi; il était adapté à toutes les envies.

 

Joseph Burckel, chargé de communication.

 

Une photo accompagne le texte. De gauche à droite : Jean-Paul Fuhrer, Damien Cantin, Gilbert Castel, Roger Fuhrer, Hubert Glesser, Jean-Claude Meyer, Jean-Paul Dahl, Pierrot Carbiner, Joseph Burckel. Manque sur la photo Daniel Waldinger.

 

12 avril 2017

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