VEILLEURS DE CHATEAUX

Historique des Veilleurs de châteaux du Club Vosgien de Haguenau-Lembach

 
Le Club Vosgien de Haguenau-Lembach (lire CVHL dans le texte) engage ses veilleurs sur 5 ruines : Loewenstein, Hohenbourg, Froensbourg, Wasigenstein et Petit Arnsberg. Toutes ces ruines se trouvent dans le secteur de balisage du CVHL Tous les veilleurs sont bénévoles et très passionnés.
A l’ombre de leur grand frère, le Fleckenstein, ces ruines s’étaient lentement dégradées, envahies par la végétation, elles allaient disparaître.
Début des années 2000, face à l’état alarmant des ruines des châteaux forts alsaciens, le CD67 a alors initié un programme de consolidation et de sécurisation des ruines, en partenariat avec l’Etat et la Région. Un financement spécifique dans les situations d’urgence a été mis en place où la part restant à charge des propriétaires est ramenée à 5%. Quelques ruines ont été consolidées et sécurisées (le petit Arnsberg dans notre secteur).
Constatant que le manque d’entretien des sites est en grande partie responsable de la dégradation des ruines, le Conseil Départemental 67 (CD67) a lancé un programme appelé « veilleurs de châteaux », mettant au cœur d’un dispositif exemplaire de surveillance des ruines, l’action des bénévoles. Mathias Heissler, architecte du Patrimoine du CD67 a su mobiliser très rapidement quelques veilleurs dans le Bas-Rhin, dont une dizaine au CVHL, nous étions en 2001. Ces bénévoles ayant une mission de surveillance, de petit entretien et d’alerte en cas de danger. Les premiers référents de nos ruines étaient les suivants et le sont toujours pour certains :
  • Loewenstein, Joseph Burckel
  • Hohenbourg, Jean-Pierre Wolffer
  • Froensbourg, Bernard Spill
  • Wasigenstein, Jean-Paul Fuhrer
  • Petit Arnsberg ?
Le CVHL a spontanément monté une équipe. Ce groupe a été initié par Mathias Heissler et a grossi d’année en année et son effectif se situe aux environs de 30 personnes dont une dizaine de femmes personnes.
Tous les veilleurs sont membres du CVHL. Beaucoup sont des habitants de Lembach ou des villages environnants. Certains habitent à Bischwiller, Haguenau, voire Kaltenhouse. Ils ont commencé à intervenir dans les années 2002 avec enthousiasme et efficacité. La fréquence d’intervention est de 2 à 3 journées par année. La nature et l’ampleur des travaux sont définies de la façon suivante :
  • Une liste de veilleurs (bénévoles) est établie et tenue à jour
  • Une campagne de communication est menée vis-à-vis de l’ONF, communes, propriétaires
  • Chaque château a un veilleur attitré (référent)
  • Concertation entre veilleurs pour définir les priorités
  • Deux journées (voire 3) d’actions programmées sur l’année
  • Pour organiser la journée intervention, reconnaissance sur les lieux pour définir les moyens à mettre en œuvre et utiliser au maximum les compétences des personnes
  • Tout le groupe se rend sur la même ruine pour mener les actions décidées et concentrer nos efforts
  • A la fin de la journée, nous nous retrouvons tous au chalet du CVHL autour d’un petit repas (c’est le ciment du groupe)
  • Les résultats sont satisfaisants, si la météo est généreuse
  • Les personnes sont assurées
  • Tout nouveau membre est formé et assuré
Les travaux de débroussaillage rendent visibles les vestiges envahis par des rejets, les ronces et les buissons. Les veilleurs  prennent garde de conserver certains arbres et arbustes qui vont embellir le site et éviter à la végétation rebelle de prendre le dessus.
En gros, Il s’agit d’un groupe de 32 « veilleurs » bénévoles dont les actions multiples ont pour objectif de maintenir les ruines des châteaux dans un état permettant leur fréquentation sécurisée, de les maintenir visibles, mais surtout, au-delà, de faire remonter aux services compétents toute évolution des ruines, ceci dans l’idée de traiter au plus tôt toute dégradation nouvelle.
La logique mise en œuvre est donc ici celle de la prévention et de l’entretien permanent, au travers de l’observation des vestiges et d’interventions légères d’entretien des sites.
Pour réaliser les travaux de terrain, les « veilleurs » sont accompagnés par l’architecte du Patrimoine du CD67  Mathias Heissler, garant des techniques d’entretien des ruines.
Conclusion
Les ruines sont en danger et la situation nécessitera bientôt l’interdiction de visite. Tarder à intervenir rendrait l’accès aux vestiges, impossible. Des grillages et des panneaux d’interdiction indiqueraient la présence d’une forteresse dépositaire d’un riche passé militaire médiéval, mais interdite de visite. La végétation reprendrait ses droits et les sommets des murailles se désagrégeraient au fil du temps. Les randonneurs et les passionnés des vieilles pierres y perdraient énormément

Programme des veilleurs en 2022 :

  • Samedi 21 mai 2022
  • Samedi 8 octobre 2022
Joseph Burckel
6 février 2018