Le Club Vosgien bichonne ses sentiers

4 juillet 2021 Gilbert Rieger ActivitésNon classé

Le Club Vosgien bichonne ses sentiers

Savoir trouver une balise sur un sentier envahi par la végétation, relève parfois d’une prouesse.  Le Club Vosgien de Haguenau-Lembach dispose de près de 500 kms de sentiers balisés, c’est une chance pour l’Alsace du Nord et un plaisir pour les randonneurs. Malheureusement, cela demande un entretien fréquent ce qui nécessite une forte mobilisation des baliseurs pour combattre la végétation.

On est d’accord, il n’y a rien de pire que de se perdre en randonnée. Alors, les équipes de baliseurs entrent en fonction et traquent la végétation et le mauvais état des chemins. Les opérations d’entretien sont définies par une charte et chaque baliseur a eu la formation idoine.

Pourquoi baliser ?

Il s’agit en priorité de permettre à tous les promeneurs et randonneurs, petits ou grands, confirmés ou débutants, de ne pas se perdre sur les sentiers. Le but du balisage fait dans les règles de l’art est donc aussi de sécuriser les itinéraires, par un bon marquage.

Comment baliser ?

Le balisage est un outil de communication composé d’un ensemble de signes dont l’expression doit être univoque, c’est-à-dire non soumis à l’interprétation : c’est un fil d’Ariane tissé avec précision. Son objectif est fonctionnel, il doit guider, mais il peut être technique (distance, difficulté) ou culturel (intérêt, toponymie). C’est pourquoi il doit être complété par un support écrit, sous la forme d’un topoguide, disponible généralement dans les offices de tourisme.

Le baliseur doit aussi veiller au bon état du parcours, utiliser le cas échéant le coupe-branches, signaler tous les obstacles au bon déroulement de la marche.

Veste coupe-vent, sac à dos léger, le baliseur bénévole ne compte pas ses sorties pour vérifier sur le terrain si le marquage est conforme. Pas question de laisser proliférer un balisage anarchique et bariolé dans le paysage géré par le club vosgien. Ils sont quatre, aujourd’hui à pied d’œuvre, équipés d’une débrousailleuse et de coupe-branches pour réaménager un sentier envahi par la végétation. Carte à l’appui, ils vérifient le passage exact du sentier. La technique du balisage est à la fois simple et difficile. Simple, puisqu’il s’agit d’apposer les signes adéquats que suivront les randonneurs. Difficile, car cela exige d’être discret, efficace et propre. Il faut se mettre à la place de l’utilisateur, qui ne connaît pas la région, et qui, souvent, ne sait ni s’orienter, ni lire une carte. Il compte donc sur les balises pour trouver son chemin sans hésitation.

Tout en avançant, les baliseurs s’assurent que les plaquettes resteront bien visibles en élaguant la végétation. Un baliseur se place à distance sur le sentier pour voir si l’élagage a été bien fait. Telle plaquette que l’on croyait visible au dernier passage en mai, devient presque invisible en été.

D’où la nécessité de choisir l’emplacement des plaquettes, qui doivent se présenter facilement au regard du randonneur. Lorsque le support le permet (arbre, poteau, mur, rocher) les baliseurs les placent généralement à la hauteur des yeux, mais des supports plus bas, comme une clôture ou une souche, sont également compatibles. Il est impératif que la plaquette guide en permanence le randonneur. L’espacement idéal est difficile à déterminer, c’est une affaire de bon sens et d’expérience. Au cours d’une journée de travail, les baliseurs rencontrent parfois des randonneurs qui leur signalent des dérangements (chute d’arbre, glissement de terrain, etc.). En campagne, en forêt, en montagne, le balisage est un repère rassurant pour le randonneur.

Burckel Joseph

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