Passeur d’amphibiens

14 avril 2017 Gilbert Rieger ActualitésInfosNon classé

Passeur d’amphibiens

C’est la troisième année consécutive, du 1er mars au 31 mai, que le club vosgien d’Haguenau-Lembach et principalement Jean-Claude Kugelmann, participe à la campagne de sauvegarde des amphibiens à Wingen, près de Lembach.

Pour des milliers de grenouilles, crapauds, salamandres et autres amphibiens, c’est la saison des amours. Chaque printemps, ils entament  une grande marche pour rejoindre leurs lieux de reproduction. Ils quittent les forêts où ils ont passé l’hiver, à l’abri du froid, terrés au fond d’un trou ou au fond d’une mare. Mais cet exode ne se fait pas sans danger. Des milliers de batraciens n’atteindront malheureusement pas leur but, surtout s’il leur faut traverser une route. Un crapaud peut mettre jusqu’à 20 minutes pour franchir 7 mètres bitumés. Le danger ne vient pas de la taille de la route mais de sa fréquentation comme cela est le cas de la route forestière entre Petit-Wingen et le Gimbelhof,  à hauteur des étangs du Heimbach.

 

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Comment le dispositif de protection fonctionne-t-il ?

Le piégeage sur passage migratoire (système «filets-seaux») est principalement utilisé pour éviter l’écrasement des petites bêtes sur les routes. Le précepte est appelé  vulgairement « crapauduc ». Il joue alors le rôle de collecteur, dans la mesure où les amphibiens, dans leur quête à traverser impérativement la route, tombent dans ces seaux. Ceux-ci sont contrôlés une à deux fois par jour et les amphibiens récoltés sont acheminés directement au lieu de ponte situé de l’autre côté de la chaussée. Cette méthode, qui permet d’intervenir sur la plupart des sites, ne nécessite pas un investissement matériel trop important. Elle demande en contrepartie une forte mobilisation humaine durant 6 à 8 semaines. Ce système a permis de sauver beaucoup de batraciens, selon les années. Cela pourrait être l’occasion d’étudier le nombre et la diversité des populations de crapauds par des écoliers : « La conservation des espèces débute en bas de chez soi ». Outre les dangers de la route, les destructions et les modifications des habitats terrestres des amphibiens, la pollution de l’air, des sols et des eaux, ou bien encore le braconnage pour les cuisses de grenouilles sont d’autres menaces importantes pesant sur l’avenir de ces animaux.

Pour enrayer l’hécatombe, à Wingen, les services de la mairie prennent en charge la coordination des opérations sur le ban communal. Jean-Claude se joint aux bénévoles qui ont alors en charge de faire traverser la route à ces » bébêtes », dans des seaux (en les comptant) pour les déposer directement dans la mare qu’ils voulaient rejoindre. Bravo à tous ces bénévoles.

 

Joseph Burckel

Chargé de communication

Tél : 03 88 63 00 69

 

Le projet de texte est accompagné d’une photo de Jean-Claude Kugelmann en pleine action.

 

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