Personne à mobilité réduite : le sentier déblayé et nettoyé

17 décembre 2017 Gilbert Rieger Activités, Actualités

Personne à mobilité réduite : le sentier déblayé et nettoyé

La solidarité n’est pas un vain mot pour les bénévoles du Club vosgien de Haguenau-Lembach. Mardi matin, quinze d’entre-deux ont nettoyé et débroussaillé le sentier pour personnes à mobilité réduite en forêt d’Haguenau. Pour que les fauteuils roulants puissent en faire plus facilement le tour. Un épais tapis de feuilles mortes recouvrait le sentier. PHOTO DNA Les deux places de stationnement réservées aux personnes handicapées ont été libérées d’un épais tapis de feuilles mortes, de même que le sentier. À travers l’aménagement, le balisage et l’entretien de sentier, les membres du CV de Haguenau-Lembach s’attachent depuis longtemps à rendre le plaisir de la randonnée accessible à tous. Le sentier pour les personnes en fauteuil était « un beau projet pas facile à mettre en œuvre » se souvient Joseph Burckel, le vice-président de la section.

La forêt restant difficilement accessible aux personnes à mobilité réduite et les fauteuils roulants peinant à circuler sur des sentiers ordinaires, il fallut entreprendre d’importants travaux de revêtement. Le CV de Haguenau-Lembach s’y attela avec détermination. Un fonds d’entraide de la GMF, de la Caisse d’Epargne et une subvention de la Ville de Haguenau ont été les bienvenus.

Inauguré il y a 10 ans

Le sentier accessible à tous les publics permet depuis 10 ans de découvrir la forêt autrement. Il comporte des zones dégagées, d’autres fermées par des feuillus. Il comprend des bancs, deux tables de pique-nique pourvues d’un seul banc pour installer un fauteuil roulant, sans oublier deux places de stationnement réservées aux personnes présentant une infirmité et permettant une descente des fauteuils par l’arrière du véhicule.

En dix ans d’existence, le concassé du sentier de 1,5 km dont le point de départ est la clairière du Gros Chêne, n’a quasiment pas changé et a gardé son « air de neuf », grâce à l’entretien du Club vosgien présidé par Jean-Pierre Wolffer, grâce à ces baliseurs qui le parcourent régulièrement pour lui garantir une pérennité, par respect pour les personnes à qui il est dédié. « L’entretien du cheminement est primordial, remarque Joseph Burckel. Orties, ronces ou simples plaques d’herbes rendent rapidement le trajet compliqué, surtout en ce moment avec toutes les feuilles tombées. »

Une quinzaine de bénévoles étaient sur place dès 8 h 30 pour en découdre avec les encombres que la nature a généré. Le plus jeune, Jean-Paul, a 63 ans, le plus âgé, Antoine culmine à 82. Il ne pleuvait pas ce matin-là. Une chance, car quelques mètres plus loin, près du petit pont, l’Eberbach débordait et Saint-Arbogast avait les pieds dans l’eau. Le tapis de feuilles mortes était épais et lourd. Collées à la boue. Pas évident du tout. Les contraintes physiques étaient importantes, mais pas aussi difficile que de passer par là avec un fauteuil. « Initialement, on avait prévu dix personnes, explique Joseph, quinze se sont spontanément présentées. Dix sont sur le parcours PMR et cinq sur l’entretien de la circulaire.». Edgard et Jean- Paul au râteau métallique, Antoine à la pioche, Jean-Claude au souffleur, Robert à la binette, Bernard à la débroussailleuse. Il leur a fallu près de quatre heures pour déblayer les feuilles mortes qui jonchaient la partie carrossable. À certains endroits, la couche avait une épaisseur de 15 cm. Il a fallu faire vite car la pluie menaçait. Elle se mit à tomber vers midi. À présent le chemin est à nouveau ouvert pour les utilisateurs. Les bénévoles n’attendent pas d’autre remerciement que la reconnaissance de leur travail. Et le respect de la signalisation mise en place (interdits aux chevaux, quads, motos, VTT).

Le CV de Haguenau-Lembach exporte aussi son savoir-faire. Ainsi son homologue de Bitche a mis en chantier un projet de réalisation d’un même sentier pour personnes à mobilité réduite. Les Mosellans comptent sur le parrainage des Haguenoviens : apporter les outils dont ils ont besoin pour démarrer, développer et inscrire dans la durée leurs actions. Une aventure solidaire partagée, en somme.

Joseph Burckel

Décembre 2017