Randonnée au gré du « Grès gris »

9 avril 2019 Gilbert Rieger ActivitésNon classéNos sorties

Randonnée au gré du « Grès gris »

 

L’itinéraire qu’avait choisi Damien pour une randonnée ce dimanche 07 avril, avait le « grès gris » pour thème. Le guide a fait découvrir à  une cinquantaine de randonneurs du Club vosgien de Haguenau-Lembach, la région de Phalsbourg et particulièrement Vilsberg. L’itinéraire a emmené les randonneurs à la découverte du travail d’exploitation des carrières de grès au XIXe siècle. Le groupe a découvert les chaos gréseux des environs proches du village et a revécu l’activité et la passionnante histoire des carriers en observant les nombreux vestiges encore visibles (front de taille, abris et traces d’exploitation). Sur une distance de 8 kilomètres environ, le groupe a traversé de belles forêts et un paysage traversé par un ruisseau, le « Nesselbach » étroitement lié à un projet d’aménagement de la Zinsel du Sud.  Des mesures de restauration du cours d’eau sont destinées à restaurer et à valoriser les qualités biologiques et hydrauliques, tout en tenant compte du contexte socio-économique et culturel de la région.

Vilsberg est un ancien fief des Munch de Vilsberg. riche autrefois de ses carrières. Les blocs de grès gris,  étaient  transportés par un petit train. L’Eselbahn était une ancienne voie ferrée métrique reliant Lutzelbourg à Drulingen qui permettait d’acheminer les blocs de grès taillés dans les carrières de Vilsberg et Hangviller jusqu’au canal de la Marne au Rhin à Lutzelbourg (Esel = âne: illustre la vitesse moyenne du convoi). Les convois étaient tirés par une petite locomotive à vapeur. De cette ligne stratégique à l’époque, il ne reste plus que le bâtiment de la gare à Vilsberg. Les innombrables anciennes traverses de chemin de fer sont réutilisées pour clôturer les champs et les prairies. Rien ne se perd, rien ne se crée.

Un deuxième groupe, moins nombreux, entama un parcours plus court, environ 5 kilomètres. On va dire que c’étaient les anciens qui n’avaient plus rien à prouver, mais qui adoraient se retrouver dans une ambiance pédestre, sans trop de difficultés. Ils méritent respect et gratitude.

En cours de route, dans ce paysage très bien préservé, le passage de la ligne TGV laisse une empreinte de modernité. Comparée à l’Eselbahn, cette infrastructure est synonyme de volonté « d’aller en avant » de la population en place et foncièrement rurale.

Le but à atteindre par les marcheurs était le camping « Les Bouleaux », situé dans une ancienne carrière où le personnel des lieux avait préparé une « paella » gargantuesque pour rassasier les marcheurs affamés. En guise de sieste, tout ce monde s’est retrouvé à l’église Saint Charles. C’est une église ordinaire, mais l’intérieur est un régal pour les yeux. La chaire est en bois sculpté. Les fonds baptismaux en forme de coupe sont également en bois. Les verrières de la fin du 20e siècle concourent à l’embellissement du lieu. Les habitants étaient croyants.

Les organisateurs avaient prévu un bus pour le déplacement. Cette solution est validée par l’ensemble des participants. D’ailleurs, leur demande est sans équivoque : nous nous reverrons l’année prochaine.

 

Une photo accompagne le projet de texte.

 

Joseph Burckel

Chargé de communication

9 avril 2019

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